HandBall Ligue des Champions
Hambourg a défié tous les pronostics, dimanche, en s'imposant en finale de Ligue des champions (30-29) face à Barcelone. Le HSV décroche ainsi son premier titre dans la compétition, et succède à Kiel au palmarès.
Il semble maintenant que rien ne pouvait les arrêter. En deux jours, Hambourg aura tout simplement terrassé les deux principaux favoris de cette édition 2012/2013 de la Ligue des champions de handball. Samedi, Kiel balayé 39-33, et donc, dimanche, Barcelone poussé dans ses derniers retranchements, et finalement battu, au terme d’une finale incroyable d’intensité.
Pour l’occasion, la Lanxess Arena de Cologne ressemblait plus que jamais à la salle habituelle du club allemand. On attendait Kiel à ce rendez-vous, c’est finalement Hambourg qui va se charger d’électriser les 15 000 personnes massées dans les travées, malgré une domination du Barça dans le premier acte. Les deux équipes se rendent coup pour coup, mais le Barça semble gérer sans surchauffer, il mène de deux buts à la pause (11-9), et l’on se dit que les affaires hambourgeoises sont bien mal embarquées.
C’est sans compter sur la science du coaching de Martin Schwalb, qui sort de son chapeau un joueur jusqu’alors mis au placard, Michael Kraus. Sur le départ, l’arrière allemand va tout simplement mettre les siens sur orbite après la pause, pointant longtemps à 5 sur 5 aux tirs. Au final, Kraus compile un 6/8 et plusieurs passes décisives au cœur de la rugueuse défense du Barça. Rugueuse, cette finale l’aura été de part et d’autre d’ailleurs, avec un Vori dans tous les mauvais coups, mais toujours précieux pour peser sur l’arrière-garde catalane.
Bitter décisif en fin de match
Dans les rangs espagnols, seul Victor Tomas aura su répondre aux coups de boutoir allemands en seconde période, faisant parler son adresse en contre-attaque. Insuffisant, malgré un score étriqué jusqu’au bout. Il s’en faut d’ailleurs d’un rien pour que le Barça ne décroche une seconde prolongation, mais Johannes Bitter, auteur d’une superbe prestation, annihile les tentatives catalanes.
La Lanxess Arena explose, par deux fois d’ailleurs, Hambourg pensant tenir sa victoire une première fois, avant que les deux arbitres norvégiens n’accordent un ultime jet de neuf mètres à Rutenka. Un jet finalement vain, le mur hambourgeois se chargeant de rappeler, que, finalement, rien ne pouvait lui arriver, devant un public allemand surchauffé. La Ligue des champions reste outre-Rhin pour une année supplémentaire.